Les symposiums > 10. Recherche(s) - Militance(s)

Symposium 10

 

Sciences de l’éducation : recherche(s) et militance(s)

 

Coordonnateurs :

Véronique BORDES (Professeur des universités, EFTS, Université Toulouse - Jean Jaurès)

Laurent LESCOUARCH (Maître de conférences-HDR, CIRNEF, Université de Rouen Normandie)

Jean-François MARCEL (Professeur des universités, EFTS, Université Toulouse - Jean Jaurès)

 

Ce symposium interrogera les relations entre recherches et militances[1] dans le contexte spécifique des objets d’étude, des traditions, de l’histoire, des évolutions potentielles, des textes en vigueur (jusqu’à la LRU) et des instances institutionnelles (jusqu’aux CNU, HCERES, etc.)[2] des sciences de l’éducation françaises et francophones. Ces interrogations se déploieront sur trois niveaux :

-       Les arrière-plans de cette relation : quelles approches de la recherche (ou des recherches) et de la militance (et des engagements militants) sont convoquées et mobilisées ? Peuvent-ils être envisagés comme des champs spécifiques  s’excluant réciproquement  ou peuvent-ils être plutôt pensés dans  une perspective englobante ? Certains questionnements peuvent ils se comprendre à travers le parcours militant des chercheur.e.s ? Quelles en sont les conséquences philosophiques voire axiologiques ?

-       La nature de cette relation : optons-nous pour la modalité «séparation» (à partir du présupposé que leurs différences interdisent tout rapprochement qui ne pourrait que générer des dérives et des confusions) ou pour la modalité «articulation» (qui prend acte de leurs spécificités respectives mais envisage la relation comme une opportunité d’enrichissement réciproque) ? Est-il préférable de retenir une modalité intermédiaire ? Sous quelles conditions épistémologiques et avec quelles précautions méthodologiques (y compris en termes de postures et d’éthiques du/de la chercheur.e) ?

-       Les enjeux politiques de cette relation : les choix relatifs à cette relation ne revêtent pas les mêmes enjeux selon qu’ils sont examinés au niveau du militantisme, au niveau de la recherche (en sciences de l’éducation) ou au niveau plus large d’un projet de société. Nous retrouvons des questionnements relatifs au statut social de la recherche en sciences de l’éducation : Quelles stratégies pour renforcer ce statut, tant au niveau local qu’au niveau national et international ? Quel positionnement construire par rapport aux autres acteurs sociaux (en lien précisément avec leurs engagements militants) ? Quelle parole (et légitimité de cette parole) dans nos contributions aux débats sociaux ?

Ces questions ouvrent un espace d’échange de réflexion et d’analyses mais n’ont pas la prétention de le circonscrire et de le fermer, d’autres pistes pourront être ouvertes, d’autres préoccupations émerger.

Contributions attendues :

Il est important que chacune des contributions ancre ses réflexions à des recherches clairement identifiées. Sont attendus, par exemple :

-       des textes mobilisant des démarches socio-historiques pour éclairer, selon des axes d’analyses particuliers, tout ou partie des 50 ans de relations entre militances et recherches en sciences de l’éducation et de leurs évolutions. Les recherches convoquées pourront se circonscrire à celles de l’auteur.e, à celles d’une Unité de Recherche ou s’élargir à celle de la communauté française, voire francophone ;

-       des textes ciblant une recherche particulière (ou un programme de recherches) qui sera présentée pour instruire une ou plusieurs des questions soulevées dans le texte de cadrage. Le cas de doctorant.e.s ayant à conduire un projet de thèse empreint de cette relation constituerait sans doute une base pertinente (notamment dans une co-analyse avec le/la directeur(trice) de recherche) ;

-       des comptes rendus de recherche portant spécifiquement sur la relation entre recherches (en sciences de l’éducation) et militance.



[1] Militances est entendu de manière large pour peu que l’engagement soit en lien avec le champ de l’éducation, de l’enseignement, de la formation, de l’animation, de l’insertion, du soin, du travail social, etc. Il peut prendre des formes diverses : militantisme politique, syndical, associatif (notamment en lien avec l’éducation populaire), pédagogique, etc.

[2] Nous pourrions sans doute étendre, certes à un degré moindre, aux financeurs des recherches (ANR, IDEX, ANRT, Régions, Europe, etc.) qui, aujourd’hui tout au moins, orientent les travaux initiés.

 

 

 

 

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